SOBRIQUETS DE

TRUCY L'ORGUEILLEUX NIEVRE

COCU (le) : non identifié . Etait aux chemins de fer.

Est-ce pour cela ? Vous connaissez la chanson sur le chef de gare ...

COLICADET : Antoine PAQUETTE ( 1816 - ? ) pâtre. Marié avec Anne-Rose DEVILLERS.

Si l'origine du sobriquet est ignorée, le personnage est, par contre, très intéressant puisque sa "fonction" éclaire une tranche de la vie trucycoise de cette époque. Voici en effet un pâtre qui n'a ni maître, ni troupeau à lui mais qui, pourtant,trompe en bandoulière, mène chaque jour 4 ou 5 vaches à travers chemins. Et le soir, il rend chacune d'entre elles à son propriétaire qui est un ouvrier - souvent bûcheron - et qui n'a ni champ ni temps pour nourrir cette vache.

Durant ces longues heures de"garde", il confectionnait des paniers, ramassait diverses choses dans son grand carnier,ces petits gains s'ajoutant aux rétributions en nature qui lui étaient remis : boule de pain, boisson, légumes, etc... Il prenait ce qu'on lui donnait, sachant que ceux qu'il servait étaient -comme lui - des gagne-petit.

CONNAIT-TOUT : Edme Clément NOËL (10.12.1846-22.8.1928). charbonnier. Marié avec Marie PICQ, couturière ( 6.12.1852-4/ 1931). Fils de François NO Ë L et de Marie THOMAS.

Avait combattu à Koenigsberg lors de la guerre de 1870 et avait rapporté ce mot "II tombait de la neige comme des "fas" de paille"... (faix : brassée de paille).

Connaissait beaucoup de choses, donnait des réponses à tout, simplement.

COPINET : Célestin LOUZON (1.6.1862-1.3.1934). Marié avec Berthe MORL É , couturière. Un des 9 enfants de Pierre LOUZON et de Rosalie PARENT. Frère de Réchauffé (voir p!us loin).

Le sobriquet résulterait de sa nature affable et liante (il é tait facteur à CLAMECY); parlait, "copinait" avec Pierre, Paul, Jacques... Il est mort sur le grand puits, en montant ses deux seaux.

COURT-TOUJOURS : Frédéric LOUZON (2.2.1850-3.5.1913), tailleur de pierre. Marié avec Marie GAUTHIER, couturière. Fils d'Edme LOUZON, jardinier et de Pétronille VERNET. Frère de "Charasse", déjà cité . Père du "Petit Japonais" (voir plus loin).

C'est précisément parce qu'il était toujours placide, qu'il ne courait jamais qu'il fut surnommé ainsi...

CRÉPIN : Pierre Thomas CORNETTE (11.6.1855-6.9.1941), célibataire. Fils ainé de Thomas CORNETTE et de Rosalie DAVOUS. Frère de Cuirassier" et beau-frère de "Malripé " (voir plus loin.,)

Démarche claudicante, bâton et chapeau de feutre, la musette et la pipe, c'était une silhouette familière. Il fit des centaines de fois le trajet Trucy-Corvol où il travailla chez la famille TEIGNIES pour trois générations. Au départ de Trucy, il allumait une pipe et une seconde en Goule qui devait durer jusqu' à Corvol .

Jouait de la guimbarde. Mais c'est bien sûr à son métier de cordonnier qu'il doit son sobriquet. Crépin, patron des cordonniers, était fêté le 25 octobre. Crépin et Crépinien, ces deux frères nés à Rome, et qui exerçaient eux-mêmes le métier de cordonnier furent martyrisés en Gaule en 287.

CUBIQUE : Jules Albert DAPOIGNY (1.9.1878-30.11.1932) Marié avec Marguerite GRESLE (14.2.1882-4.4.1960). Fils de Thomas DAPOIGNY, équarisseur de bois et de Marie PAQUETTE.

Empli d'admiration à l' égard de Marianne, tout gamin il voulait crier "vive la république" et cela donnait en fait "vive la Cubique"...

CUIRASSIER : Octave CORNETTE (25.3.1859-21.2.1952). Fils de Thomas CORNETTE et de Rosalie DAVOUS. Marié avec Marie, Julie, Léonie VERNET "la Pèlerine" (voir plus loin) (1866-1930, non sans mal d'ailleurs car ce n'est qu'après la mort de Rosalie que les pauvres fiancés purent enfin, en 1911, convoler en justes noces après 25 années, de patientes fiançailles... Ne l'empêcha pas d'être, bien longtemps le doyen de Trucy,

A servi dans les cuirassiers.

DEGOIS : Etienne, dit Théodore BOURBON (26.12.1829-17 .05.1912) , cultivateur. Marié avec Anne DURLIN. Fils de Thomas BOURBON le Jeune et de Marie Anne COQUARD.

Ancien boucher, c'est chez lui que le samedi était tenu un dépôt de viande par un boucher de Clamecy. Portait toujours une grande blouse bleue, mais on ignore l'origine du sobriquet.

DONATI : Vincent, dit Narcisse DEBLYE (6.1.1847-2.3.1925). Marié avec Mathilde MARTIN (1849-1910). Fils de Thomas DEBLYE, tailleur de pierre et de Marie GUIBERT.

Fut garde-champêtre.

Origine du sobriquet inconnue.

DOUCET : Frédéric Joseph BOURBON (15.6.1877-21.3.1952), maçon. Célibataire. Fils de Frédéric BOURBON (La Musique) et de Geneviève LECLERC. Etait lieutenant des pompiers.

Origine du sobriquet inconnue.

DRAGON (le) : Théodore PAQUETTE (5. 1.1852- ? ) journalier. Marié avec Mariette LURIOT. Fils de Jean PAQUETTE et de Marie GODEAU.

A servi dans les Dragons. (Il y avait trois sortes de cavalerie : la légère (chasseurs, spahis et hussards) affectée à l'exploration, la grosse cavalerie (cuirassiers) destinée à la charge et enfin la cavalerie de ligne (dragons) qui remplissait l'un ou l'autre de ces rôles.)

ESPÉRANCE (l') : Léonard Constant PAQUETTE. (31.12.1857-10.3.1929), tailleur de pierre, puis cultivateur. Marié avec Marie Ernestine CORNETTE, puis en secondes noces avec Marie Augustine DEVALLIERE (La Berrichonne) déjà citée. Fils de Pierre PAQUETTE et de Hortense Sidonie NICOLE.

Origine du sobriquet inconnue.

FANCHI : François PAQUETTE (8.12.1840-13.3.1932). Marié avec Eléonore LOUZON (29.2.1844-14.4.1923). Fils de Pèlerin PAQUETTE et de Jeanne CORNETTE. Frère de "la Pèlerine" (voir plus loin).

Déformation du prénom.

FAUVRELLE (les) : Sobriquet attribué aux époux.

- Jules COQUARD (20.10.1851-22.4.1911), cultivateur, fils de Thomas COQUARD et de Marie-Louise PICQ. Petit-fils de Guillaume COQUARD, dit "Lamiche" (dixit état-civil).

- Marie Anne ROUSSELET (1854-1912)

Possédaient un champ au lieu-dit " Fauvrel1e" situé à la limite est du territoire Oisy-Trucy.

FÉLOT : Augustin MILLOT ((29.2.1864 - ? ), cultivateur. Marié avec Geneviève Marie Ernestine PACAULT. Fils de Pierre Edme MILLOT, tonnelier et de Marguerite DEBLYE.

Origine du sobriquet inconnue.

FINE (la) : Eugénie PAQUETTE ( 21.8.1858-19.2.1941), mariée avec Léon Alexandre MARTIN (Paratto ) - voir plus loin- Fille de Jean PAQUETTE, manouvrier et de Marie GODEAU. Soeur du 'Dragon' déjà cité .

Bien qu'elle eut 9 enfants, elle était la finesse même, de corps et d'esprit. On ne pouvait que 1'appeler ainsi.

FRAICHEUR (la) : Jules DEVILLIERS (27.4.1878-9.12.1962). Fils de Isidore DEVILLERS (le i apparaît un peu plus tard à l'état-civil), équarisseur de bois et de Marie Emilie GRESLE. Marié avec Marie Ernestine Mélina BEAUFILS.

L'origine du sobriquet fut rapportée en son temps par un de ceux qui le surnommèrent ainsi (Riquet) : vers la "nouvelle route" en construction, en bas de "la Creux", il y avait beaucoup de terre glaise toute fraîche et le jeune Jules en avait fait une grosse boule qu'il pétrissait à pleines mains quand RIQUET et un copain arrivèrent. Quoidon qu'te pétris l à ? C'est une boule de terre glaise, répondit Jules; et il ajouta - ignorant qu'il jouait là le sobriquet de sa vie - "Et qu'elle en a, d'la fraîcheur, oui elle en a d'la fraîcheur ..." En le revoyant au pays, les deux compères dirent : "Tiens, v'la la Fraîcheur..."

GALETTE (la) : Louis Alexis PAQUETTE (13.4.1865 - 1941) , tailleur de pierre. Marié avec Eugénie MORLÉ en 1896. Fils d'Hippolyte PAQUETTE ("Pâala"- voir plus loin) et de Rosine GUIBERT.

Ses compagnons de travail le surnommèrent ainsi car il aimait la galette et en emportait souvent sur le chantier.

GERMINAUD : Jean Adrien LECLERC (23.1.1835-11.11,1902). Marié avec Euphrasie VERNET. Fils de Jean LECLERC, tisserand et de Marie LEDOUX. Oncle de "Poinsou" (voir plus loin)

Origine du sobriquet inconnue.

GROS (le) : Edmond MARTIN (25.9.1867-22.10,1929). Marié avec Marie PAQUETTE (1873-1951). Fils de Symphorien MARTIN et de Marguerite BOURBON.

A vécu très longtemps à Paris; travaillait chez un importateur d'objets de Chine. N'était pas très gros, mais suffisamment plus que ses autres frères pour récolter ce sobriquet.

L'HARICOT : André LECLERC (15.5.1899-24.11.1974). Fils d'Alexandre LECLERC ("Poinsou") et de Marie Valentine FEBVRE.

Etant gosse, à l'éole de Trucy, il marquait une liaison très prononcée en disant "les z'haricots". Et, de plus, avec l'accent parisien.., L'Académie ne s' était pas encore prononcée sur la toérance de la liaison...

L'HOUTTIER : Cyprien BOURBON (26. 12. 1858-8. 2,1930), manouvrier. Marié avec Marie DEVILLIERS. Fils de Jean BOURBON et de Marie MAUPETIT.

Inséparable compagnon de "Riquet"; travaillèrent ensemble dans les bois, sur les voies ferrées, chez Billette (Moulin de Trucy), ainsi que chez Lamira à Corvol . Doit son sobriquet au fait de porter souvent la hotte aux vendanges. Son dos s'était d'ailleurs quelque peu arrondi en faisant ce travail pénible. Ne l'empêcha pas - de 30 à 52 ans - d'avoir 7 enfants dont le "Valet de Carreau" (voir plus loin) .

LAUDATé : non identifié, sans doute branche COQUARD ?

LIONNE (1a) : (la Yonne, la Youne par déformation). Mélanie Eulalie VINCENT. (I5.8.I84I - 30.9.1912). Mariée avec Jean-Baptiste GRESLE, équarisseur de bois, garde mobile. Fille de Jean-Pierre VINCENT, scieur de long et de Marie PAQUETTE.

Un premier témoignage fit attribuer ce sobriquet, à tort semble-t-il, à sa belle-soeur, Marie Marguerite LOUZON (17.4.1854 - 20.8.1936) mariée avec Claude Etienne GRESLE (le Pé Claude ou TACONNAY, voir plus loin). Origine du sobriquet inconnue.

LOPE (la) : Thomas DAPOIGNY (19.2.1849 - 1929), équarisseur de bois. Marié avec Marie Eulalie PAQUETTE. Père de CUBIQUE (déjà cité ). Fils de Jean DAPOIGNY scieur de long et de Marie Jeanne CORDONNIER.

Avait une sorte de loupe sur la joue ; par déformation du mot on l'appela " la LOPE ".

LORITON : Jacques COQUARD (12.4.1855 - 23.8.I9I4), cultivateur. Marié avec Azéline VERNET. Fils jumeau de Jean-Baptiste COQUARD et de Marie FLAMANT.

Origine du sobriquet inconnue.

MALRIPÉ : Louis François LOUZON (22.7.I86I - 6.10.1943), tailleur de pierre. Marié avec Louise CORNETTE. Fils de Jean LOUZON, tailleur de pierre et de Marguerite VERNET. Frère de la Cive et du Zoulou.

Au travail, disait souvent : "c'est mal ripé ." La ripe est un outil de maçon, pour gratter ou ratisser en quelque sorte.

MARQUIS DE LA FRINGALE (le) : Raymond Louis GUIBERT (24.7.1869-1.12.1945). Marié avec Julienne Appoline OUDRY. Fils de Pierre Baptiste GUIBERT et de Marie Alexandrine SIMION.

Fut garde-chasse aux Etats-Unis, puis cultivateur à Trucy. C'est à son sérieux coup de fourchette et à sa faim permanente qu'il doit cet élégant sobriquet.

MARSEILLAIS (le) : Marcel BEAUFILS (9.6.I87I - 12.6.1957), menuisier. Marié avec Florine GAILLARD. Fils d'Edme Eloy Théodore BEAUFILS (29.7.1839 - I2.2.I9I3) et de Marie LEDOUX dite Célina, couturière. L'un de ses deux fils, Maurice Charles, tomba à vingt ans dans les Ardennes, 23 jours avant 1'Armistice.

Origine du sobriquet inconnue.

MENTEUX (1e ) : Saturnin Albert PICQ (I4.6.I89I - 28. II. 1966). Marié avec Raymonde Hélène FOUBARD (1896 - 1968). Fils de Théodore PICQ (Raffiaux)et de Marie SUZEAU.

Faisant toujours des farces, il racontait également des histoires à dormir debout... On ne savait jamais si ce qu'il disait était vrai, d'où son sobriquet. Etait également appelé par le surnom de son père.

MITRON (le) : Jules FLAMAND (16.4.1878 - 22.1.1935), boulanger. Marié avec Eugénie GOULARD. Fils de Jacques FLAMAND, cultivateur et de Célénie COQUARD.

Mitron : boulanger ; les garçons boulangers et pâ tissiers ont été ainsi appelés parce qu'ils ont longtemps porté une coiffure en papier qui ressemblait beaucoup à la mitre de l'Asie Mineure.

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